Dans un article précédent, j’ai insisté sur l’aspect nocif des pensées négatives. Cultiver ce type de sentiments devient une habitude avec le temps : on se laisse aller systématiquement à la mauvaise humeur. Ces ressentis, loin de nous aider, nous empêchent de réagir de façon adéquate. Il n’y a pourtant rien d’inévitable au fait d’être stressé, en colère ou angoissé. Je vous propose une série de 2 articles pour vous présenter 9 actions simples à pratiquer au quotidien pour modifier votre façon de penser. Ainsi, vous pourrez enfin vivre en harmonie avec vous-même.

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Comprendre comment naissent les émotions négatives

Nous commençons tout d’abord par procéder à des observations erronées, qui ne correspondent pas du tout à nos attentes déraisonnées. Cela engendre une grande souffrance qui est suivie d’un fort sentiment d’impuissance. A partir de là naît la colère.

Image d'un pont au-dessus de l'eau

Source : Pix-of-life

Action 1 : Connaître et développer ses propres ressources

Souvent, lorsque nous ruminons ce genre de pensées toute la journée, ce n’est que pour fuir notre propre responsabilité. Nous nous évertuons à penser que nous n’avons aucune prise sur les événements, ou sur notre environnement. Cela nous permet de nous dédouaner, de rendre les autres responsables de nos soucis, de nos problèmes, de nos angoisses. 

Si nous développons notre confiance en nous-même, nous pourrons mieux réagir quelles que soient les circonstances. Mais si nous recherchons notre satisfaction à l’extérieur de nous-même, ou en fonction de notre environnement, nous resterons à jamais prisonniers : prisonniers de la recherche d’un bonheur forcément inaccessible car situé en dehors de nous. Si nous conditionnons notre réussite à la satisfaction des autres, de nos amis, de notre famille, de notre environnement social, nous ne pourrons jamais atteindre la paix intérieure. Car vouloir à tout prix contenter quelqu’un, c’est toujours se placer à la merci de l’autre.

Quant au souci constant de prévenir tout sentiment négatif chez l’autre, il conduit à l’impuissance. Et la rancœur qui en découle ne fait qu’augmenter notre ressentiment.

On obtient les meilleurs résultats lorsque l’on opère ses choix sur ses propres critères. Cela ne signifie pas qu’il ne faut jamais coopérer avec autrui, mais qu’il faut trouver un juste équilibre entre la prise en compte de notre ressenti et celui d’autrui.

Action 2 : Observer sans juger

Pour nous débarrasser de notre mauvaise humeur chronique, le meilleur moyen consiste à observer la vie avec une acuité chaque fois plus juste. Ainsi, nous ne tombons plus dans les travers du jugement et de la prise de parti : nous voyons les réactions des personnes qui nous entourent, les événements, les circonstances, tels qu’ils sont, et non plus en fonction de notre regard et de notre ego.

Action 3 : Savoir se contrôler

Vous savez, ces petites phrases, ces petits bouts de dialogues intérieures que nous entretenons tout au long de la journée? Elles sont nos pires ennemis! Modifier son mode de pensée au quotidien passe d’abord par la nécessité de contrôler ses pensées les plus instinctives. Votre tête est une petite radio :  baissez son volume ! Vous n’en vivrez que mieux !

Pour cela, il ne sert à rien de fonder tout un mode de vie sur la victimisation : elle mène directement à l’agressivité ! Au contraire, adopter la neutralité comme nouveau mode de vision permet de fonder ses constats sur des critères neufs et plus justes.

Ce qu’il nous faut, c’est un mode de vie qui produit une façon de voir les choses inédite, une ligne directrice originale qui soit capable de nous mener vers la réalisation de nos projets.

Action 4 : Aimer l’écoute

La plupart du temps, c’est l’impossibilité de se faire comprendre qui débouche sur la frustration et la colère. Une meilleure communication, fondée sur des bases neutres, permet de mieux se faire entendre, et, dans la mesure du possible, comprendre, ce qui permet alors d’enrayer le processus déclencheur des émotions négatives.

Voici deux exemples de pensées reflétant une écoute tronquée:

« Le patron devrait m’écouter moi plutôt que mes collègues. »

« Pfff… Il ne m’écoute pas… De toute façon, il ne l’a jamais fait! »

Lorsque nous pensons ainsi, nous nous posons comme victime, et ce faisant, nous refusons d’écouter, de comprendre le ressenti de la personne qui est en face de nous et que nous critiquons. En réalité, que recherchons-nous chez les autres ? Nous cherchons à satisfaire notre besoin d’appréciation, de reconnaissance. En lieu et place de cette position égoïste, il nous faut donc retrouver un certain altruisme.

C’est bien souvent grâce à l’avis des autres qu’on parvient à s’estimer soi-même et à croire à la justesse de ses idées. Être écouté, c’est déjà se sentir estimé, valorisé, et c’est fondamental dans un processus de transformation intérieure.

Savoir écouter, c’est être à l’écoute de soi-même, de ses besoins, de ses désirs, de ses envies. C’est être ouvert à l’autre sans se renier.

Penser positivement

Source : Pix-of-life

Action 5 : Maîtriser ses émotions

La plupart du temps, nous pensons que, dans la communication, le principal obstacle est l’agressivité. En réalité, celle-ci n’est que la conséquence du manque d’amour. S’aimer soi-même et aimer les autres, c’est aimer la vie, car quand on quitte l’amour, on entre de facto dans la peur.

Lorsqu’on aime quelqu’un pour ce qu’il est, et pas pour ce que l’on veut qu’il soit, on quitte la frustration. Chacun a le droit de vivre à sa manière. Nous considérons tous la vie sous un angle différent. Pourquoi donc les autres devraient-ils se conformer à une seule façon de vivre, à savoir, la nôtre ?

Lorsque nous vivons en fondant nos jugements à partir de notre ressenti, de nos filtres émotionnels, nous sommes pris dans la spirale des émotions négatives. Elles prolifèrent alors comme des cellules cancéreuses : Nous portons des œillères : Une fois pris à l’intérieur du piège, nous sommes tellement aveuglés par ce que nous ressentons, que pour nous, nous faire entendre revient à obtenir ce que nous voulons, et même, à convaincre notre interlocuteur de changer.

Nous éprouvons alors une grande frustration. En considérant la communication sous cet angle, nous garantissons l’entretien de nos sentiments négatifs. Nous nous sentons perpétuellement frustrés, car nous définissons la communication d’une manière qui ne correspond pas à « ce qui est ». Ce décalage nous empêche systématiquement d’être satisfait. Notre indignation est alors plus légitime que jamais à nos yeux.

Récapitulatif des solutions proposées

  • Appliquez-vous chaque jour à vous faire entendre sans agressivité ;
  • Évitez les jugements à l’emporte-pièce ;
  • Trouvez des excuses aux autres lorsqu’ils font ou disent des choses qui vous blessent (« Il ne l’a peut-être pas fait exprès.. ») ;
  • Lorsque quelqu’un se fâche contre vous, respirez profondément et dites-vous que tout va bien. Contentez-vous d’écouter la personne et de vous écarter de son chemin.

 La suite de l’article par ici.