Le burn-out est une réalité du monde du travail actuel. De plus en plus de monde se rend au travail la peur au ventre, avec une angoisse, des peurs qui assombrissent leur vie dans tous les domaines. Le burn-out est LA maladie du siècle, et tous les efforts conjugués de la sociologie et de la médecine du travail ne semblent rien pouvoir y changer.
Pourtant, pour avoir aidé des centaines de personnes qui sont passées par des phases de burn-out dans leur vie, je peux vous dire que le burn-out n’est pas une fatalité. Il peut même se transformer en cadeau si l’on sait bien s’y prendre.
Si vous traversez ou que vous avez traversé un burn-out dans votre vie,
Si un de vos proches est ou a été dans cette situation,
Si vous être manager, cadre ou dirigeant d’entreprise et que vous êtres sensibilisé à la problématique du burn-out, cet article est fait pour vous.
Vous y apprendrez comment repérer les signes avants-coureurs du burn-out, comment sortir du burn-out quand on est au fond du trou, comment transformer une expérience difficile et traumatisante de burn-out en une expérience de vie enrichissante, et comment, en tant que manager, prévenir l’apparition du burn-out parmi les membres de votre équipe.
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Je vais vous raconter une anecdote. Il y a quelques années, je travaillais pour une grosse société parisienne. Là-bas, dans un environnement de bureau que l’on aurait pu croire idéal, dans les quartiers chics, les employés effectuaient leur travail de façon confortable, avec des salaires bien plus élevés que la moyenne, et une foultitude d’avantages matériels divers et variés. On aurait pu croire que ces employés étaient les plus heureux du monde. Or, à ma grande surprise, ils ne l’étaient pas. La « phrase type », que j’entendais à tous les niveaux hiérarchiques, à tous les étages du bâtiment, c’était : « Comment veux-tu que ça aille alors qu’on est lundi ».
Combien d’entre nous vont au travail à reculons, le matin? Combien d’entre nous continue à faire un travail alimentaire qu’ils détestent, mais qui ne répond en rien à leur besoin de reconnaissance et d’épanouissement? Combien d’entre nous sombrent dans la dépression parce qu’ils croient ou qu’on leur a fait croire qu’ils valent moins que rien? Oui, le burn-out fait des ravages. Et, oui, il est possible d’en sortir. Il existe des outils, des astuces, des schémas mentaux qui permettent de briser le cercle vicieux de la dépression au travail. Et, oui, n’importe qui est capable de retrouver le plaisir et l’épanouissement au travail, même en sortant d’une expérience aussi douloureuse qu’un burn-out.
Il ne s’agit pas de quelque chose de facile, surtout si on est seul et qu’on ne possède pas les outils mentaux permettant de se sortir d’une telle situation. Mais si l’on se fait accompagner par une personne compétente qui est en capacité de nous guider, et si on met en place les bons réflexes, les bonnes actions au quotidien, on peut se sortir du burn-out. C’est ce que je veux partager avec vous aujourd’hui en vous partageant mon expérience et celle de toutes ces personnes que j’ai coachées ces dernières années.
Qu’est-ce que le burn-out?
Cette expression nous vient de l’anglais. Littéralement, elle signifie « brûler jusqu’à ce que toute substance énergétique disparaisse complètement ». Ce qui est important à souligner dans le burn-out, et ce qui fait sa spécificité, c’est que :
- Contrairement à la dépression, le burn-out prend toujours sa source dans le milieu professionnel. Même si bien sûr, des difficultés d’ordre privé peuvent toujours se greffer sur un burn-out et en aggraver encore les symptômes : Dans ce cas, la personne concernée est tellement affectée par ses difficultés au travail, qu’elle ne trouve plus en elle ni la force ni les ressources nécessaires pour rebondir face à des problèmes d’ordre personnel.
- Une personne peut très bien être touchée par le burn-out sans que cela ne se voie forcément. Dans ce cas, la personne sera complètement dévastée intérieurement, mais elle fera tout pour sauver les apparences au point que vous ne le réaliserez pas… Jusqu’à ce que des conséquences psycho-somatiques, par exemple, puissent commencer à vous alerter sur l’état dans lequel se trouve votre proche.
- Le burn-out, ce n’est pas seulement quand on croule sous le travail… Sa variante, le bore-out est tout aussi difficile à vivre. Dans ce cas, on souffre d’ennui au travail : l’absence de sollicitations et de nouveaux défis peuvent créer un manque cruel d’estime de soi, un manque de reconnaissance qui peuvent être à l’origine de sérieuses dépressions…
Les fausses croyances autour du burn-out
- « C’est psychique » : penser qu’une personne victime d’épuisement professionnel s’en sortira… Toute seule, quand elle le voudra vraiment.
- « Il n’y a qu’une seule façon de s’en sortir ». C’est faux. Il y a autant de façons de s’en remettre que de personnes qui en sont victimes. Chacune selon sa personnalité et ses besoins fondamentaux.
- « Le burn-out, c’est pour les autres! » Le burn-out concerne tout le monde, malheureusement. Personne n’est à l’abri d’un burn-out. C’est un phénomène qui touche toutes les professions, et tous les couches hiérarchiques. Salariés, libéraux, artisans, mais aussi entrepreneurs, le burn-out guette et il est partout… D’où l’importance de le prévenir et de s’en prémunir. Sachant que les cadres, les chefs d’entreprise et les indépendants y sont plus exposés, de par l’ampleur de leurs responsabilités quotidiennes…
- Penser qu’on est le seul à souffrir… Et ne pas voir que les autres, autour, rencontrent peut-être les mêmes difficultés.
- « Je n’ose pas en parler… J’ai tellement honte ». La parole est libératrice. Surtout dans ces cas-là. Les mots peuvent aider à sortir de la souffrance. Il ne faut pas négliger le pouvoir salvateur de la parole. Et il faut bien choisir aussi la personne à qui on se confie, en évitant le milieu professionnel immédiat, car si on se confie à une personne malintentionnée, on risque de souffrir encore plus dans l’immédiat. Ami, proche, médecin du travail, parent, coach… Les alternatives sont nombreuses, et elles peuvent réellement vous aider à traverser cette période douloureuse.
Quels sont les signes du burn-out?
Mais alors, me direz-vous, si un burn-out peut se dissimuler, comment savoir si vous ou vos proches êtes touché par le burn-out? Fort heureusement, il existe des signes qui ne trompent pas. En voici la liste… Non exhaustive, car chaque personne est différente, et chacun réagit différemment à la pression et au stress quotidiens. Certaines personnes peuvent très bien, par exemple, manger très sainement et pratiquer leur sport régulièrement tout en vivant un terrible burn-out. Tout simplement parce qu’elles ont pris ces habitudes depuis longtemps, mais que l’épuisement et le manque de confiance indus par le mauvais climat professionnel dans lequel elles baignent est plus fort.
Une personne en burn-out, c’est quelqu’un qui…
- Est épuisé dans son corps.
- qui ne trouve plus la force, ni l’entrain, ni l’envie, pour prendre soin de soi, pour faire du sport…
- qui s’alimente mal
- qui n’arrive plus à gérer ses émotions
- qui est très irritable, qui se met facilement en colère, qui pleure fréquemment
- qui dort mal
- qui s’isole
- qui se juge négativement
- qui doute sans cesse de ses compétences
- qui nie ses qualités
- qui ressent de la honte
- qui a des difficultés de concentration et des pertes de mémoire
- dans les cas les plus graves, qui a des pensées suicidaires
Le burn-out, s’il s’accompagne la plupart du temps de problèmes psychosomatiques et de problèmes de santé induits par le stress et la pression, n’est pas en soi une maladie psychique. C’est simplement la conséquence d’un stress chronique, de conditions de travail difficiles, et d’une relation déséquilibrée entre la personne et son travail.
Le concept est relativement nouveau, puisqu’il date des années 1970. Mais alors, pourquoi notre société en particulier est-elle particulièrement touchée par le burn-out? Il faut comprendre que la société dans son ensemble a changé. Et le contexte économique mondialisé en perpétuel changement, où l’on exige de façon quotidienne à la fois qualité, rapidité d’exécution et performance sur le long terme, n’est pas pour faciliter la tâche… Surtout quand à cela viennent s’ajouter la pression d’un contexte économique difficile, où licenciement signifie chômage, et cercle vicieux d’un appauvrissement économique durable. La précarité du travail, la pression des délais et de la concurrence, le management par la pression, la peur du chômage et de l’avenir, sont autant de facteurs de stress et d’épuisement qui jouent sur le long terme sur la capacité des personnes à bien gérer leur relation à leur travail.
Ce burn-out qui se cache si bien…
Mais alors, comment différencier quelqu’un qui est mal dans son job mais qui va quand même bien d’une personne qui va exploser? Le critère est simple : si la personne va mal, c’est qu’elle est en burn-out. Parfois, des symptômes physiques peuvent même apparaître. Ce sont eux qui peuvent nous mettre la puce à l’oreille le plus souvent, donc il ne faut pas les négliger!
- problèmes de sommeil
- migraines
- perte ou gain de poids
- petites maladies plus fréquentes parce que le système immunitaire est affaibli (rhumes, otites, sinusites, mycoses, grippes, etc.)
- problèmes digestifs
- fatigue constante
Êtes vous en burn-out?
Vous êtes en burn-out si vous vous retrouvez dans au moins cinq des symptômes (physiques et psychiques) listés ci-dessus, et aussi si :
- Vous allez au travail à reculons tous les matins
- Vous en êtes à traiter vos clients ou vos collègues comme des objets
- Vous n’éprouvez plus de sens à votre travail
- Vous ne ressentez plus ni passion, ni motivation, ni créativité alors que c’était votre cas au début de votre activité professionnelle
- Vous vous isolez de plus en plus
- À la maison, vous ne parvenez pas à « débrancher le hamster ruminant » qui ressasse sans arrêt les problèmes et les humiliations vécues au travail durant la journée
- Vous vous sentez toujours aussi fatigué, même après une bonne nuit de sommeil
- Les « temps morts » (files d’attente, embouteillages, etc.) vous semblent insupportables à vivre
- Si vous vous sentez sous tension même lorsque vous rentrez chez vous.
- Si vous êtes un grand perfectionniste. Lorsque le travail se double d’un idéal inatteignable et irréaliste, on tombe dans un piège. Car alors, notre idéal n’est plus compatibles avec les moyens (matériels et temporels) qui se trouvent à notre disposition. Or, à ce moment-là, nous nous sommes tellement souvent identifiés à notre idéal professionnel que le lâcher revient à renoncer à une partie de nous même, ce qui nous causerait une plus grande souffrance encore.
Ce qui est un important à comprendre, c’est que le burn-out n’est pas un état. C’est un processus. C’est pour cela qu’il est si délicat à repérer. Il est la somme de symptômes qui, à leurs balbutiements, peuvent sembler être simplement « des petits maux de Monsieur et Madame Tout-le-Monde ». Le plus souvent, les symptômes sont là depuis bien longtemps, sans que l’on s’en rende compte. Mais leur addition, leur intensité font qu’au bout d’un moment, tout cela atteint l’intégrité de la personne concernée. Aux niveaux émotionnel, intellectuel, corporel, comportemental et relationnel, la personne se sent atteinte. Elle se sent touchée dans son intime. Et le travail devient alors souffrance… Destructrice.
À ce moment-là, on entre dans une perte de contact totale avec soi-même : on s’oublie. Le processus de déshumanisation entre alors en marche. On ne parvient plus à témoigner de l’empathie. Que ce soit envers soi-même ou envers les autres. Et alors, la personne en souffrance n’arrive plus à gérer ses affects.
Comment savoir si je fais un burn-out?
Pour le repérer, reportez-vous à la liste de symptômes (physiques comme psychiques) effectuée plus haut, et observez leur fréquence d’apparition dans les 6 derniers mois.
Comme le burn-out est un phénomène qui est d’abord et avant tout lié au monde du travail, il est aussi bien plus repérable lorsqu’on observe le comportement de la personne concernée envers son travail. Les signes peuvent en être :
- un désinvestissement dans le travail
- un manque efficacité et de concentration
- une mauvaise organisation
- un isolement social
- un désordre émotionnel visible dans le quotidien
- un certain cynisme
- une profonde démotivation
- des effets négatifs sur la productivité et la performance dans le travail
- des relations détériorées avec les collègues et la hiérarchie.
Que faire en cas de burn-out?
Si vous pensez être en situation de burn-out, je vous conseille tout d’abord, avant même de penser à régler votre situation au travail, de faire le point sur vous-même. Une personne en burn-out est d’abord une personne fragile, et si vous voulez changer les choses dans votre relation à votre travail, il vous faudra commencer par vous recentrer sur… Vous-même.
Commencez par vous poser cette question : Quelle est la relation que vous entretenez avec votre travail? Il y a certaines choses, dans notre travail, que nous ne pouvons pas changer. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il y a tout de même certains éléments qui dépendent de nous-même. Cela signifie que nous bénéficions d’une certaine marge de manœuvre, que nous avons nos cartes à jouer dans une certaine mesure pour nous aider à sortir du burn out et pour mieux nous en préserver.
Ensuite, revoyez votre degré d’engagement. Soyez à même de repenser et de reposer vos limites. Personne ne viendra poser des limites à votre place, alors n’attendez pas qu’on le fasse pour vous ! N’oubliez jamais que le remède principal au burn-out se situe sur le plan individuel : Il n’y aura jamais que vous pour mettre des limites face à ce qui vous agresse, pour prendre vos distances face à ce qui vous fait souffrir…
Se reconnecter à soi-même pour se retrouver
Cela signifie qu’il va d’abord falloir que vous vous posiez les questions suivantes:
- Est-ce que je dors bien? Est-ce que je dors suffisamment, est-ce que j’ai un bon rythme de sommeil, et est-ce que mon sommeil est de qualité?
- Est-ce que je mange bien? C’est-à-dire, est-ce que mes repas sont de qualité (fruits et légumes frais, plats cuisinés et pas « achetés tout prêts »)? Est-ce que je prends le temps de prendre de vraies pauses déjeuner au lieu de manger « sur le pouce »?
- Est-ce que je fais une activité physique douce et régulière au moins 1 demi-heure deux fois par semaine? (N’oubliez jamais que la sédentarité est un facteur de stress aggravant…)
- Est-ce que je suis capable de prendre du temps pour moi? De faire de vraies pauses chaque jour pour me reconnecter à moi-même, prendre le temps de respirer et pour réellement déconnecter du travail et de tous les soucis qu’il génère?
Je sais que cela peut vous sembler bizarre, que vous vous dites peut-être : « Mais si le problème, c’est mon travail, en quoi manger des légumes et faire du sport va changer quelque chose dans ma vie? ». Je vais vous dire quelque chose d’essentiel à comprendre. On ne peut pas donner ce que l’on ne possède pas. Quand on est pris dans la spirale du burn-out, la relation entre nous et notre travail est tellement délétère, qu’elle intervient dans notre confiance en nous et dans notre amour pour nous-même. Pour redonner du sens à votre travail, il vous faut donc commencer par redonner du sens à votre vie. Et pour cela, rien de mieux que de (re)commencer à s’aimer soi-même en s’accordant toute l’attention qu’on mérite! Et, oui, cela passe par le sommeil, l’alimentation, l’activité physique. Parce que nous avons un corps, et quand nous négligeons notre corps au point que celui-ci nous lâche, nous ne possédons plus les ressources nécessaires pour faire face en toute sérénité et avec tous les moyens requis pour affronter l’épreuve qui nous attend au travail…
2. Remettre du sens dans sa Vie
Quand on est en burn-out, on n’éprouve plus du plaisir à travailler. En fait, un des meilleurs signes qui nous montre que nous sommes en burn-out, c’est lorsque nous avons perdu la motivation et le sens de notre travail. Quand on en est là, on éprouve un manque. Un manque de Sens qui est très fort. Et pour sortir de notre burn-out, d’une façon ou d’une autre, il nous faudra sortir de ce manque de sens. Il nous faudra renouer avec nos Rêves. Alors, si vous vous trouvez dans cette situation, je vous propose de faire l’exercice suivant :
Exercice anti-burn-out : Renouer avec ses Rêves
Prenez une feuille de papier et un crayon. Puis, fermez les yeux pendant cinq minutes. S’il le faut, mettez un minuteur à sonner au bout du temps imparti, afin de jouer vraiment le jeu. Il en vaut la peine… Pendant ces 5 minutes, remémorez-vous vos rêves d’enfants. Quelles étaient vos ambitions? Que vouliez-vous faire de votre vie? Quels étaient vos rêves les plus fous, vos projections pour l’avenir? Une fois le temps imparti écoulé, ouvrez les yeux et notez tout sur la feuille de vent vous. TOUT. Même les rêves les plus fous, ou les moins réalisables. Même si à 10 ans, vous vouliez faire partie des prochaines expéditions sur Mars (et que maintenant, vous savez pas trop dire pourquoi, mais ça vous tente un peu moins…😉) Puis, regardez votre feuille. Et posez-vous la question. Avec lequel de ces rêves pourriez-vous renouer aujourd’hui? Une fois que vous avez obtenu les réponses à ces question, passez à l’action, et commencez à réfléchir à la façon dont vous pourriez mettre ce rêve en oeuvre.
Le défi, lorsqu’on est pris dans la spirale infernale du burn-out, c’est de retrouver le plaisir du travail alors même qu’on est perdu dans le sens de notre travail et dans l’exigence du travail bien fait. Renouer avec vos rêves d’enfants, avec votre Passion, avec ce qui vous fait vibrer, cela peut vous permettre de remettre le doigt sur cette motivation perdue, sur cette énergie que vous croyiez disparue. Mais, parfois, pour remettre le Sens dans notre Vie, pour retrouver notre enVie, nous devons en passer par… Un changement…
3. Changer son environnement
Si le burn-out est au rendez-vous dans votre travail,e peut-tre qu’au fond, ce burn-out est un cadeau pour vous. Peut-être que c’est le signe qu’il est temps pour vous de partir et de passer… À autre chose! Voici un exercice qui vous aidera à comprendre si changer d’environnement professionnel peut vous être bénéfique :
L’exercice de la Passion :
Prenez une feuille et un papier et complétez les lignes suivantes :
- Quand j’étais petit, je voulais devenir… (vous pouvez donner plusieurs réponses… Enfant, on ne se limite pas, on peut très bien souhaiter à la fois devenir peintre, astronaute et Président de la République 😉)
- Ma Passion, aujourd’hui, c’est…
- Pour vibrer H24 et être enthousiaste 7j/7, il faudrait que je fasse…
- Mon travail de Rêve, ce serait…
- Ma journée idéale de travail se déroulerait de la manière suivante…
- Aujourd’hui, dans mon travail, ce qui me dérange, c’est…
- Si je pouvais changer quelque chose, dans mon travail actuel, ce serait…
En observant la réponse que vous avez donné aux questions ci-dessus, vous possédez déjà une bonne somme d’indices pour vous indiquer si oui ou non, il serait salutaire pour vous de quitter votre emploi actuel.
Mais ATTENTION : je ne vous conseille pas de quitter votre travail si cela vous placerait dans des ennuis financiers. Avant tout, si vous êtes en France, je vous conseille de contacter le Pôle Emploi (+ lien) afin de vous assurer que vous seriez couvert par l’assurance chômage suite à votre départ. Par la suite, comme je vous en parle vous bas dans cet article, faites un travail de fond sur vous, sur vos besoins, sur vos attentes, afin que ce départ, ce changement, soit le point de départ d’une nouvelle vie… Et pas une répétition de l’ancienne !
PS : Parfois, pour tout un tas de raisons (financières, administratives, etc.) ou parce que la pression de l’entourage est trop forte, on n’ose pas quitter notre travail. Si vous êtes dans cette situation, qu’il vous est impossible de quitter votre travail mais que vous vous y sentez mal, vous pouvez tout de même agir. D’abord, je vous conseille de prendre un rendez-vous avec votre médecin du travail. Il doit être informé de votre état. Vos échanges seront confidentiels, et vous pouvez prendre rendez-vous en dehors de vos heures de travail afin que cela reste discret vis-à-vis de vos collègues et de votre hiérarchie.
Ensuite, je vous propose de réaliser des mini changements qui, à défaut de vous permettre de quitter votre environnement de travail immédiat, vous permettront de casser les routines, de transformer les habitudes, de modifier enfin votre Vie… Malgré les contraintes ! (Parce que, comme je le dis toujours, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir 🙈)
Ces petits changements qui peuvent vous aider :
Si vous vous sentez très mal dans votre travail mais que vous ne pouvez pas en changer, ou du moins, pas dans l’immédiat, voici une liste de petites choses qui vous aideront à vous sentir mieux dans votre quotidien :
- Instaurez une nouvelle routine pour les matins de travail : séance de piscine matinale, ou jogging au parc, trajet en vélo ou à pied (« pour changer »), musique entraînante à écouter en boucle dans le métro, etc.
- Dans la mesure du possible, modifiez la déco de votre bureau : nouvelles photos, nouveaux posters, musique de fond douce (musique classique), nouvelle disposition du téléphone, du pot à crayon, nouveaux petits éléments discrets de décoration à poser sur votre bureau (JUSTE des objets qui vous font du Bien et qui vous rappellent de bons souvenirs… Parce que vous le valez bien 👑
- Lors de la pause déjeuner, changez votre restaurant habituel, osez aller manger avec de nouvelles personnes, afin de découvrir « de nouvelles têtes »
- Si vous en avez la possibilité, changez (même provisoirement) vos horaires : essayez par exemple de commencer plus tôt. En général, les heures de début de matinée sont toujours plus calmes, plus propices à la concentration…
- Si vous vous sentez TRÈS fatigué, je vous conseille de négocier un temps partiel, même provisoirement. Si vous ne pouvez pas, essayez de prendre le plus souvent possible une demi-journée, voire une journée de repos.
- Lorsque vous êtes en repos, justement, faites les choses différemment. Ne restez pas chez vous à ruminer : programmez-vous des activités épanouissantes. Sortez, allez dans les parcs, au musée, au concert, au cinéma, en bibliothèque. Changez vos habitudes, rencontrez du monde. Voyez vos amis.
- Donnez de l’Amour aux autres : pour redonner sens à votre vie, rien de mieux que la générosité. Je vous conseille de vous engager dans une association et de donner de votre temps, de votre disponibilité, de votre énergie pour aider une personne dans le besoin; Il n’y a rien de mieux, pour rebâtir la confiance en soi, que d’aider quelqu’un d’autre à aller mieux…
4. Ne restez pas seul
Dans tous les cas, le burn-out est une affaire sérieuse, que je vous conseille de ne pas négliger. La première des choses à faire, c’est déjà d’en parler à votre médecin traitant, surtout si vos soucis professionnels affectent votre sommeil et/ou votre santé.
N’hésitez pas, si vous vous sentez mal, à faire appel à un professionnel de la santé, qui saura vous diriger vers un psychologue.
Par la suite, afin de vous aider à vous reconstruire et à faire le point sur vos besoins, sur vos attentes, sur votre avenir, je vous conseille de prendre rendez-vous avec un coach, avec une personne qui pourra vous aider à déterminer quelles sont les meilleures décisions à prendre. Pour info, j’offre une séance de coaching gratuite à tous mes lecteurs, alors n’hésitez pas à vous inscrire pour en bénéficier!
Entourez-vous également de votre famille, de vos amis : ne restez pas seuls avec vos problèmes. Faites des choses qui vous rendent heureux avec d’autres personnes durant vos week-ends : sortez faire des randonnées, du shopping, allez boire un café entre amis… Parfois, malheureusement, le burn-out peut conduire à avoir des pensées suicidaires, et dans ce cas-là, il est d’autant plus important de savoir s’entourer, de savoir parler, de ne pas rester seul avec sa souffrance.
5. Reconstruisez vous
Un burn-out est un véritable cadeau. Cela peut vous paraître paradoxal, chers lecteurs, parce qu’il est vrai qu’un burn-out engendre toujours son lot de souffrances… Et je ne nie pas cela. Mais, comme toute épreuve de la vie, le burn-out est là comme un signe. C’est un signal d’alarme qui nous appelle au changement, à l’adaptation. Ce rappel à l’ordre nous dit que nous ne sommes pas en accord avec nous-même, avec les valeurs profondes qui nous animent, qui nous font vibrer au plus profond de notre être.
Je vous invite, si vous êtes en situation de burn-out, à changer votre regard sur votre situation et à la voir comme un cadeau, comme une faveur qui vous est faite. Le burn-out est la plus belle occasion que l’on puisse vous donner pour changer votre vie (je vous invite d’ailleurs à découvrir le long article de fond que je vous ai concocté à ce sujet… Enjoy 😉)
La prévention du burn-out en entreprise : mes conseils à un entrepreneur…
En tant que manager, que chef d’entreprise, vous pouvez être sensible à la problématique du burn-out. Vous êtes sûrement tiraillés entre le besoin important de productivité et de rentabilité (surtout lorsque les charges s’accumulent à la fin de chaque mois…) et le désir de manager humainement vos employés et vos collaborateurs. Ce dilemme peut être encore aggravé lorsque les exigences de qualité des clients différent des demandes émanant de la hiérarchie qui est pressée par les valeurs de rentabilité et d’économie. Mais rassurez-vous, il existe des signes qui montrent que le burn-out guette au sein de vos équipes, et il existe des façons de remédier au burn-out, mais aussi de le prévenir.
Comment repérer le burn-out au sein de son personnel, de son équipe
Les 6 dimensions à risque :
- Un déséquilibre dans la charge de travail : Si on demande aux employés de votre société plus que ce qu’ils ne peuvent faire, si le travail s’accumule pour eux sans qu’ils puissent jamais parvenir à rattraper la cadence, si les délais trop courts pour réaliser les objectifs demandés au point que vos employés ne parviennent plus à prendre de vraies pauses de qualité (ou si au contraire, dans votre entreprise, les salariés attendent le travail les bras croisés…), il s’agit d’un des signes précurseurs du burn-out.
- Les décisions sont prises « d’en haut », sans laisser la part ni à l’autonomie ni au dialogue.
- Le travail accompli n’est pas reconnu, les employés ne sont pas valorisés
- Lorsque les équipes sont désunies, ce qui génère de la tension entre étages, entre services.
- L’injustice. Le manque d’intégrité et de transparence de la hiérarchie peut donner le sentiment d’un manque d’équité entre collègues, ce qui renforce les tensions.
- Le manque de valeurs : lorsqu’on demande aux employés « de faire un mauvais travail! », ils ne peuvent que se sentir dévalorisés…
L’aggravation d’un burn-out est toujours progressive. Il est donc toujours temps pour agir, même si le plus tôt est toujours le mieux, bien sûr 😉. Mais on peut toujours améliorer une situation. Et si votre entreprise n’est heureusement pas encore dans un cas critique, quelques bonnes pratiques managériales peuvent nous aider à prévenir le burn-out, afin de l’empêcher d’advenir.
Les facteurs de prévention du burn-out
En entreprise, la réponse la plus adéquate au burn-out, c’est et ce sera toujours celle de la prévention, de la façon la plus systémique possible. Pour cela, il est très important de sensibiliser le management à cette problématique.
- Une charge de travail équilibrée : ni trop, ni trop peu
- Une plus grande autonomie décisionnelle : ouvrez votre entreprise au dialogue. Vos employés, vos collaborateurs n’en seront que plus motivés à leur tâche.
- Une communauté soudée : organisez des événements qui puissent renforcer la cohésion au sein de vos équipes (soirée au restaurant, journée de randonnée en groupe, voyages organisés, etc.)
- Sensibilisez le management dans votre entreprise afin qu’il valorise davantage les efforts fournis. Une valorisation n’est pas forcément financière (d’ailleurs, bien souvent, lorsqu’on interroge un salarié, on apprend que pour lui, la reconnaissance et le sentiment d’être reconnu et valorisé pour le travail accompli sont plus importants que la rémunération). Elle peut être sociale (retours positifs des clients, des collègues, des supérieurs hiérarchiques, etc.) ou même institutionnelle (avancement dans la hiérarchie, progression de la carrière). Dans certaines entreprises, il est difficile de réaliser le travail qui a été accompli. Dans ces cas-là, il est d’autant plus important de savoir valoriser le travail réalisé par les bons mots, par les bonnes paroles.
- Grâce aux nouvelles technologies, on peut travailler de chez soi beaucoup plus facilement. Permettre à certains employés de travailler de chez eux de temps en temps peut les aider à relâcher davantage la pression à laquelle ils doivent faire face. De plus, quand on se sent « comme à la maison », on est moins tendu, et donc plus efficace, et on voit son travail d’un regard différent, d’un regard plus neuf.
Lorsque les premiers signes d’épuisement comme l’absentéisme apparaissent, il faut pouvoir être à l’écoute de son personnel pour découvrir les facteurs de stress quotidien, afin de pouvoir mettre en place des réponses concrètes, comme des séminaires de gestion du stress, par exemple (vous pouvez me contacter dans ce cas, car cela fait partie des prestations que je propose).
Avant tout, il est important de commencer par informer et sensibiliser vos équipes sur la problématique du burn-out, afin de leur faire connaitre le processus et les syndromes de l’épuisement professionnel.
En tant que manager, en tant que cadre, en tant que chef d’entreprise, vous portez une responsabilité humaine. Une personne victime de burn-out peut difficilement ouvrir les yeux sur sa situation, et elle aura sûrement besoin de l’oeil d’une personne extérieure pour s’en rendre compte. Alors, soyez vigilant.
Les Amis, le burn-out n’est pas une fatalité. Aidez les personnes qui en souffrent en déposant ici dans les commentaires votre témoignage, votre vécu, votre expérience de la sortie du burn-out. Si vous avez besoin d’aide, contactez-moi. Je vous répondrai. J’offre des séances de coaching gratuites, alors inscrivez-vous : sortir du burn-out est possible. Partagez cet article sur les réseaux sociaux : il pourra certainement aider une personne que vous aimez.
Comme tu dis si bien, c’est la maladie du siècle. Et plus, ça va, plus les gens sont traités comme des animaux au motif que y’à 50 personnes qui attendent la place. Pas si facile de changer de boulot. Et en même temps, comme un cancer, beaucoup ont attendu le burn out pour réaliser enfin la vie de leurs rêves. Alors oui,le changement, ça fait peur mais c’est possible. Et vu qu’on passe minimum un tiers de sa vie au boulot, il est important de veiller à son bien-être.
Merci pour cet article. Je suis actuellement en burn-out et j’essaie de trouver des solution et vos propos me sont.. me seront (je ne sais trop) très utiles. Merci infiniment
Merci de votre aide… C’est long et difficile, mais grâce a vous, j’entrevois le bout du tunnel et je n’ai plus d’idées noires
Bravo et merci pour ce magnifique article, qui couvre beaucoup d’aspects du burn out. J’en ai été moi même victime deux fois en l’espace de dix ans, malheureusement à l’époque on parlait peu burn out, aujourd’hui, bien que tout le monde « pense » savoir ce qu’est un burn out, très peu de personnes le connaisse, reconnaisse et le comprenne réellement, …. Personnellement c’est la marche à pied , qui m’a permis de sortir de l’eau … Que j’aurais aimé tomber sur un article comme celui-ci lors de ma première chute ! C’est également la raison pour laquelle j’ai décidé d’en parler publiquement, https://unautremoi.org/blog/la-marche-a-pied-pour-sortir-du-burn-out/