Maman

Maman…
Mama…

Oummi…
Au travers du bleu de mes yeux
Je me rappelle de la couleur des tiens
Rappelle-moi cette brillance
Ces moments
De faiblesse
Dans la joie
De ta noblesse
Maman…
Tu m’as appris
Ce que je ne parvenais
Pas à apprendre
Tu m’as fait comprendre
Ce que je n’aurais pas
Dû comprendre
Mama…
Serre-moi dans tes bras
Couvre-moi de l’ombre
De tes cheveux,
De la douceur de tes récits,
Et de la magie de tes chants
Qui racontent
L’amitié oubliée
De Charlemagne  et de Haroun Rachid
Qui a su résister à toutes les haines.
Oummi…
Rends-moi mon innocence,
Rends-moi mon enfance,
Prends-moi
Dans tes bras
Pour que je puisse
Rejoindre les petits moineaux
Dans leur nid.
Maman…
Regarde-moi
Afin que je puisse m’endormir
Sur ces chants
Qui déchirent
Le silence de la nuit.
Mama…
Si tu ne peux pas être là
A cause d’une absence,
Que ce soit
La tienne ou la mienne,
Alors…
Guide-moi vers
Celle dont tu voudrais
Qu’elle m’ouvre ses bras.

Maman…
Pardonne-moi
Mama…
Verzeihe mir
Oummi…
Samihini

Afin que je puisse trouver
Le repos là où je pense
Qu’il ressemble à l’étreinte de tes bras.
Pardonne-moi,
Il n’y a rien qui puisse
Ressembler à tes bras.
A toutes les mamans présentes-absentes
Ou absentes-présentes.

Ce poème est dédié à un être cher à mon cœur.

A. ZABAT                                                                                                      ©A.Zabat

---